M et Mme Olivier, une branche de la descendance Bernier – Quand la généalogie est une leçon d’humilité

par Catherine Mermoud Puzo, avec la contribution de Michel Hanniet

Dans un article publié récemment sur le blog, La chaumière africaine en version manuscrite ou dactylographiée, Michel Haniet avait fait une erreur de typographie, aussitôt détectée par Bernard Bernier.
J’avais confirmé l’erreur, et j’avais cherché sur le web plus d’information pour compléter l’article de Michel Hanniet.
Mon arbre généalogique en ligne faisait déjà référence à Marguerite Bernier et son époux « Ollivier ».
J’ai donc cherché sur le web Maurice Olivier et un asile a Bois Ste Marie, en Sâone et Loir .
J’ai trouvé qu’un Maurice Olivier avait été directeur d’un asile dans le Loir et Cher, grosso modo aux même dates, ce Monsieur étant aussi maire de Blois. Ce sont les liens que j’ai mis dans ma réponse à l’article de Michel Hanniet sur le blog.

J’ai aussi cherché l’acte de naissance de Marguerite Bernier à St Denis de la Réunion, puisque Michel Hanniet nous donnait la date exacte. Je ne l’ai pas trouvé. Pourtant Jullien Bernier était bien rapporté comme étant à l’ile de la Réunion cette année la. Cela m’interpellait.

Sur mon arbre en ligne, j’avais déjà le prénom des enfants de ce couple, et leur année de naissance, ce qui ne correspondait pas aux indications de Michel Hanniet dans son article. Il me semblait qu’il devait y avoir un décalage de génération.

Voici la réponse de Michel Hanniet :

A l’intention de Catherine Puzo qui s’est heureusement aperçue que par erreur j’avais écrit Mr Bernier à la place de Mr Olivier, ainsi qu’aux si nombreux descendants de la branche Caroline, je crois bon de préciser que Bois Ste Marie est un petit village de Saône et Loire connu pour son église romane bien conservée et par son établissement de bienfaisance fondé par la famille du Comte de Rambuteau longtemps appelé “ asile” et devenu aujourd’hui maison de retraite. Il me paraît plus utile encore de vous donner copie de l’essentiel de la lettre qui m’avait été envoyée le 16 mai 1990 par Mme Corneloup habitante de la commune de Bois Sainte Marie qui avait eu un lien d’amitié avec Mme Marguerite Olivier née Bernier.

“J’ai bien connu cette famille depuis son arrivée à Bois Ste Marie vers 1930-31 et jusqu’au départ de Mr Olivier vers 1950. J’ai eu, avec eux tous, les meilleures relations amicales. Madame Olivier me parlait souvent des Hébrides, surtout des bals et réceptions chez le gouverneur anglais où elle et son mari étaient conviés. Je ne sais rien de sa famille sauf qu’elle avait un frère demeurant à Paris qui, chaque année, venait avec sa femme et ses trois enfants passer quelques semaines de vacances, à Bois Ste Marie, chez sa sœur.
Pour vous donner des renseignements sûrs, il a fallu que ma nièce aille consulter les registres de la Mairie. Voici les renseignements extraits de l’acte de décès de Madame Olivier en date du 19 mars 1941 : Marguerite Bernier, née le 5 novembre 1890 à Ile Saint-Denis (Seine), fille de Julien Bernier décédé et de Marie Julie Marguerite Deschamps, domiciliée à Nouméa (Nouvelle Calédonie). ( Mme Olivier ne m’a jamais parlé de sa mère, pourtant encore vivante, et restée seule à Nouméa, après leur départ. ) Mr Olivier avait une sœur, Mme Demortière, libraire à Lyon dont la belle-mère, Madame Demortière, avait elle-même vécu aux Hébrides.
Voici maintenant ce que je sais des trois enfants Olivier qui se sont mariés à Bois Ste Marie : Elisabeth, le 16 décembre 1939 avec Jean-Philippe-Alfred Baudin, ingénieur agricole, domicilié à Montpellier – Geneviève a épousé, le 16 février 1940, Roger Paul Joassard, professeur – Paul a épousé une jeune fille de Charolles, nièce de l’unique armurier de la ville, mais j’ai oublié son nom. Mme Paul Olivier est devenue directrice de l’école de plein air de Vaudebarrier. Elle a eu deux enfants et a divorcé. Elle doit être en retraite en ce moment, peut-être à Charolles même, je ne sais rien d’elle.”

Il devrait être possible de se procurer copie des extraits des actes de décès et de mariages couchés sur les registres de la mairie de Bois Ste Marie. Il serait bon aussi de rechercher ce que sont devenus Elisabeth, Geneviève et Paul Olivier et les enfants qu’ils ont pu avoir afin de compléter les tableaux généalogiques de la multitude des descendants de Caroline Picard.

* * *

Marguerite Bernier n’est donc pas née à St Denis de la Réunion, mais à L’île St Denis, la plus petite commune de la Seine St Denis, à l’époque dans le département de la Seine.
Les archives de ce département ne sont pas encore toutes numérisées, nous ne pouvons pas retrouver facilement l’acte pour confirmer.
Cependant Christian Martinez et l’association Genneocal ont publié sur calameo.com :

On y trouve que « Marguerite Marie Elise Bernier est née le 5 Novembre 1893 à l’île St Denis, Seine, qu’elle a été baptisée à Nouméa le lundi 2 juillet 1894, qu’elle épouse Maurice Olivier et qu’elle est décédée en 1941. »

La date de naissance semble donc confirmée en 1893 et non 1890 comme dans la dernière réponse, mais les fautes de frappe sont si facile à faire.

Pour l’asile dont Mr Maurice Olivier était le directeur. Si l’on cherche « Asile Rambuteau Bois Ste Marie » sur internet, on trouve un autre EHPAD, « l’EHPAD Rambutteau », à Bois Ste Marie dans la Saône et Loir. Cette fois, je n’ai pas trouvé mention de ses différents directeurs. Sans doute un autre Maurice Olivier en a t-il été le directeur à peu près aux mêmes dates que pour l’asile de Blois, dans le Loir et cher. J’avais donc fait un recoupement un peu hâtif.

Pour les noms des enfants de ce couple, et leurs dates de naissance : Dans sa lettre, Mme Corneloup, n’indique pas les dates de naissance, mais les dates de mariage des enfants. Du coup, les dates que j’avais dans l’arbre en ligne sont sans doute exactes, pour se marier en 1939 – 1940, on peut effectivement être nés entre 1912 et 1920.

Voila donc plusieurs mystères qui s’éclaircissent. Nous pouvons donc maintenant effeuiller une nouvelle branche Bernier, comme nous le suggère Michel Hanniet, sur des bases sans doute plus sûres.

Une réflexion au sujet de « M et Mme Olivier, une branche de la descendance Bernier – Quand la généalogie est une leçon d’humilité »

  1. Bonjour Catherine,
    Merci pour tout ce travail, toutes ces recherches et rectifications. Oui, c’est vrai qu’une erreur est facile et le coup de St Denis était imparable. J’étais déjà passée par Genneocal pour des renseignements et ils avaient été formidables. Je suis toujours aussi intéressée par vos articles. Je n’ai malheureusement pas le temps de lire touts les livres que vous nous indiquez. J’ai profité du lien pour écouter l’émission sur France Inter. Tout à fait passionnant.
    Je travaille toujours sur l’arbre DUCROS mais je bloque. J’ai fait appel à plusieurs sources, j’attends le retour des AD du 63. Mais,, normalement, ils ne font pas de recherches. Il faudrait être sur place. Tout de même, je suis sur un mariage en 1751. Désolée, mais que des personnes simples, sans titre ni fortune. Gros bisous à vous Catherine, à Bernard Bernier (avec qui il va falloir que je reprenne contact, à Bernard Ducros, à tous ceux qui me connaissent. Bravo pour ces articles si bien faits. Merci pour tout ce travail. Amitiés. Danièle

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